L’année 2018-2019 est la cinquième année du séminaire mensuel transversal DEIS « Design Et Innovation Sociale ».
Le séminaire a lieu le jeudi sur le site Hoche de l’Université de Nîmes, en salle 111.
L’entrée est libre et gratuite dans la limite des places disponibles.

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Jeudi 11 octobre 2018, de 14h00 à 16h00
Enquête sur l’action publique en contexte numérique

Intervenant :

  • Clément Mabi, maître de conférence en Science de l’information et de la communication à l’UTC de Compiègne. Ses recherches portent sur la participation politique en ligne et les usages citoyens du numérique. Récemment, il a travaillé sur différents objets comme l’ouverture des données publiques (Open data), l’usage du numérique dans les dispositifs de concertation, le développement du « Gouvernement Ouvert » (Open Governement) et les civic tech.
  • invité par Marine Royer

A quelles conditions le numérique peut-il être considéré comme démocratique ? Poser la question en ces termes permet de dépasser l’idée qu’une technologie aurait des propriétés politiques en tant que telles, pour plutôt insister sur la formation des valeurs dans l’épreuve, dans l’interaction. Ainsi, il semble les technologies numériques ne soient pas, par défaut, plus favorables à un idéal démocratique qu’à un autre, mais qu’elles soient plutôt embarquées dans des dynamiques, des agencements au sein desquelles elles contribuent à faire exister un projet politique donné. Pour mieux saisir ce phénomène, la première séance du séminaire DEIS propose de considérer ce que Clément Mabi appelle les « affordances démocratiques » du numérique, entendues comme sa capacité à susciter des effets favorables à la démocratie.


Jeudi 15 novembre 2018, de 14h00 à 16h00
Enseigner et apprendre le design pour changer notre société : la mise en pratique de l’innovation par des projets de design et d’entreprenariat social. Une co-création par MakeSense et Paris College of Art

Intervenantes :

  • Sabine Chevé, diplômée en gestion de projets de coopération internationale des universités de Lille 1 et Lille 3, a une expérience professionnelle en Australie et au Sénégal, ou elle était responsable du campus MakeSense à Dakar pour y adapter des programmes de Design Thinking pour plus de 900 étudiants et l’école de commerce IAM. A MakeSense Paris elle est responsable des programmes pédagogiques pour étudiants et professionnels.
  • Linda Jarvin a complété un doctorat en psychologie cognitive à l’université Paris V -René Descartes et une formation post-doctorale à l’université de Yale (USA), où elle a part la suite mené des projets de recherche en éducation et évaluation, avant de rejoindre l’université de Tufts (USA). Depuis 2011 elle assure la direction académique de Paris College of Art, établissement d’enseignement supérieur spécialisé dans les formations en art en design, dépendant un enseignement en anglais. En parallèle elle continue de collaborer sur des projets de formation et d’évaluation en Afrique sub-saharienne.
  • invitées par Thomas Watkin

La création d’un nouveau master en Design for Social Impact à l’école Paris College of Art (PCA) interroge les portées et les limites d’un enseignement du design et du rôle donné au designer pour améliorer et transformer nos communautés et notre société – notamment par l’entreprise et l’entreprenariat social. L’association MakeSense, qui est impliquée dans des initiatives en Afrique, sur les technologies alternatives et les mouvements des makers, s’est associée avec Paris College of Art, établissement d’enseignement supérieur habilité à délivrer des diplômes universitaires américains, pour donner à cette formation un caractère global, durable et interculturel, à la croisée de l’entreprise et de l’engagement, de l’esthétique et de l’éthique, du savoir, de l’être et du faire. Cette séance cherche ainsi à questionner ce que l’enseignement veut dire dans un tel contexte de société en transition pour le design (discipline, champ, savoir) et pour le designer (identité professionnelle, métier, figure).

Pour plus d’information sur cette conférence cliquez ici.

 


Jeudi 13 décembre 2018, de 14h00 à 16h00
Design & activisme : perspectives pirates

Intervenants :

  • Tiphaine Kazi-Tani est responsable du Diplôme Supérieur de Recherche en Design et du doctorat Arts Industriels à l’Esadse (Saint-Étienne) et chercheur.e associé.e au Co-Design Lab de TélécomParisTech (i3, UMR 9217). Ielle a été commissaire associé.e de l’exposition « Panorama des Mutations » de la Biennale Internationale de Design de Saint-Étienne 2017. Son travail a été présenté au Centre Pompidou (Design Marabou #1 et #2), à la Gaité Lyrique (RAID et Design Fiction Club), au California College of the Arts (DHS), etc.
  • invitée par Marine Royer et Lucile Haute

Tiphaine Kazi-Tani a débuté ses recherches en s’intéressant à des pratiques « espiègles » de l’architecture, telles que la construction DIY dans le milieu du skateboard postulant une forme illicite mais légitime de contestation et de critique politique par la pratique. Depuis trois ans, ielle a engagé un travail qui vise à repérer et théoriser des « pratiques de design mineur / minoritaire » selon une terminologie empruntée à Gilles Deleuze et Félix Guattari (1975). En réagençant les opérations techniques et sémiotiques propres au design, de telles pratiques déroutent, pour ainsi dire, certaines formations technologiques, économiques, politiques et esthétiques dominantes. Tiphaine Kazi-Tani oppose, notamment, ces pratiques à « l’activisme design » (Fuad-Luke, 2009), en ce sens que l’activisme design serait ontologiquement in-offensif et in-opérant dans un contexte de lutte. À l’inverse, il s’agit plutôt de repérer les conditions dans lesquelles des activistes mettent à profit des compétences de design afin de maintenir et renforcer leur puissance d’agir (agency).

 


Jeudi 24 janvier 2019, de 14h00 à 16h00
La métamorphose du/de la designer, une condition pour la pratique du design social? L’exemple de la théorie U

Intervenants :

  • Alain Findeli est Professeur honoraire de l’École de design de l’Université de Montréal après une quarantaine d’années de pratique et Professeur émérite de l’Université de Nîmes où il a contribué à fonder le Master ‘Design-Innovation-Société’ et l’équipe de recherche Projekt. Il est également à l’origine des Ateliers de la Recherche en Design, la communauté internationale de recherche en design de la francophonie.
  • invité par Michela Deni

Le titre de la communication est inspiré d’un texte du spécialiste de l’épistémologie goethéenne Frederick Amrine intitulé « The Metamorphosis of the Scientist » dans lequel il précise qu’une étude phénoménologique (au sens de Goethe) ne réussit qu’au prix d’une métamorphose du scientifique qui la conduit. L’objectif principal de cette séance du séminaire est de présenter le modèle théorique proposé par Otto Scharmer, enseignant-chercheur en sciences de gestion au MIT, et publié dans son ouvrage éponyme en 2009 (2ème éd. 2016, version ‘digest’ 2018 ; trad . fr . partielle : 1ère éd. 2012, 2ème éd . 2016). Appuyée sur l’approche goethéenne et présentée sous la forme graphique d’un U (d’où son nom), cette théorie est la conclusion d’une recherche de plusieurs années menée auprès des dirigeants d’entreprises parmi les plus importantes du monde. Scharmer la présente comme une méthode de prise de décision en management débouchant sur une forme de leadership plus soucieux des enjeux et des crises (écologique, socio-économique, culturelle/spirituelle) du monde contemporain. La fréquentation assidue de cette théorie a conduit Alain Findeli à la conclusion qu’il s’agit également d’une théorie du projet particulièrement applicable en design social tel qu’elle est entendue et pratiquée à Unîmes et au sein de l’équipe Projekt.


Jeudi 14 février 2019, de 14h00 à 16h00
Design, sciences de gestion et santé connectée en territoire méditerranéen

Intervenants :

  • Susana Paixao-Barradas, professeure assistante en design, Kedge Design School, Toulon ;
  • Corinne Grenier, professeure en sciences de gestion, Kedge Business School, Marseille ;
  • Séance coordonnée par Marie-Julie Catoir-Brisson

À partir de la présentation des terrains de recherche en santé menés par les intervenants sur le territoire méditerranéen, l’objectif de la séance est double. Il s’agit d’une part, de comprendre comment le design participe à la transformation numérique des organisations de santé en renouvelant les méthodes de gestion de projet, et d’autre part, de co-construire une synergie de recherche sur la santé en territoire méditerranéen, réunissant dans une dynamique interdisciplinaire des acteurs de l’Occitanie et de la région PACA intéressés par l’innovation sociale et numérique par le design.


Jeudi 14 mars 2019, de 14h00 à 16h00
Observation, “mapping”, conflit et participation dans la ville. Un parc urbain entre cartes, processus délibératifs, défi, design social et protestation.

Intervenants :

  • Federico Montanari, Enseignant-chercheur, Université de Modena-Reggio Emilia ; PhD à l’Université de Bologne, après avoir enseigné la sémiotique, le design et la communication dans plusieurs universités (Polytechnique de Milan, Université de Bologne, ISIA, IULM Milan), Federico Montanari est actuellement enseignant-chercheur en sociologie des processus culturels et de la communication à l’Université de Modena-Reggio Emilia. En 2009 il a été chercheur invité à l’Université de Californie à San Diego. Par les méthodes socio-sémiotiques poststructurales, ses recherches portent sur les situations de guerre et de conflit, sur les espaces urbains, les technologies et les médias. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages et articles scientifiques dont : Immagini coinvolte (2016) ; Morphogenesis and individuation (2014, avec A. Sarti et F. Galofaro) ; Actants, acteurs et unités de combat. Le problème du conflit revisité: un point de vue semio-culturel (2012) ; La semiotica e il progetto (2010, avec C. Bianchi et S. Zingale).
  • invité par Michela Deni

Le but de cette intervention est celui de décrire des cas d’exploration urbaine et une étude de cas de protestation contre la tentative de détruire un espace vert, menée à travers la re-projet citoyen d’un parc dans la ville de Bologne. La méthode proposée fait recours à des outils socio-sémiotiques, tenant aussi en compte les études STS et ANT et en discutant l’idée de « Social Design ».


Jeudi 18 avril 2019, de 14h00 à 16h00
Le design et la question du kit pédagogique

Intervenants :

  • Véronique Marrier, responsable du graphisme au CNAP
  • invitée par Jérôme Dupont et Vanessa Roussillon

Cette séance du séminaire sera dédiée à la question du kit pédagogique. L’invitée Véronique Marrier, présentera le contexte de création du kit pédagogique réalisé par le CNAP ; kit de Fanette Méllier en 2015 et kit de Paul Cox en 2019. Vanessa Roussillon et Jérôme Dupont présenterons sur cette question le contexte du projet « ré-créative» expérimenté lors du colloque Entretiens en ateliers.


Jeudi 23 mai 2019, de 14h00 à 16h00
Publications hybrides sur les processus de création

Cette séance aura lieu à la bibliothèque du carré d’art de Nîmes

Intervenantes :

Présentation du projet de recherche « Prendre le parti des choses » et de l’ouvrage qui en a été le fruit : La création à l’œuvre, autour d’une exposition de l’artiste et typographe Pierre di Sciullo, collectif sous la direction de Francesca Cozzolino (Paris, Art Book Magazine, collection liteʁal, 2019).