Pour cette année 2024-2025 PROJEKT poursuit son séminaire mensuel transversal DEIS « Design Et Innovation Sociale ».
Le séminaire a lieu les vendredis, sur le site Hoche de l’Université de Nîmes.
L’entrée est libre et gratuite dans la limite des places disponibles.
> Adresse > Plan d’accès
Programmation 2024-2025
Séminaire mensuel transversal DEIS « Design Et Innovation Sociale »
27 septembre 2024 : Invitées Antonella Tufano et Muriel Molinier
Antonella Tufano
Design des milieux : le stade relationnel du projet
Invitée par Michela Deni
La conférence aura lieu le vendredi 27 septembre 2024, de 10h à 10h45, dans la salle H114 du site Hoche de l’Université de Nîmes et pourra également être suivie en distanciel par ce lien :
https://teams.microsoft.com/l/meetup-join/19%3ameeting_YWE4NjBmMDMtZWY5Yy00NTA4LTkyOGUtMjE0Mjc2NDc2Y2Vk%40thread.v2/0?context=%7b%22Tid%22%3a%220eeb341f-9128-4230-9bdc-da76f8a3def0%22%2c%22Oid%22%3a%22a4977061-c68f-4b82-8b28-052d5f581892%22%7d
Résumé
Depuis les années 1970, le design ne cesse de se transformer et d’assumer un rôle de plus en plus « politique ». De l’activité de projet chargée de faciliter ou améliorer notre mode de vie, le design est devenu un terme polymorphe qui adhère aux milieux et se décline tant d’une manière pragmatique (les projets transcalaires) que comme une multitude de stratégies dont le dénominateur commun est une forme d’engagement qui se passe bien des contraintes formelles. Pour aborder ce terme, il faudra, tout à tour, redéfinir le projet, le contexte, l’acteur : ainsi, le design des milieux pose une autre triade : objet-milieu, situation, agentivité. Nous allons explorer ensemble ce que ces glissements impliquent et comment cette activité de projet n’hésite pas à se confronter à la question de « l’habitabilité » comme terme ultime.
Bio
Antonella Tufano est professeure de design à l’Université Paris 1-Panthéon Sorbonne et co-responsable scientifique de la Chaire EFF&T-Expérimenter, Faire, Fabriquer, Transmettre (Ministère de la Culture). Docteur de l’EHESS, avec une thèse questionnant la construction des paysages, elle a enseigné dans les écoles d’architecture (ENSA Paris la Villette ; chercheure de l’équipe : gerphau 2005-2017 ; UMR MAP-MAACC, 2017-2021) ; après avoir été Professeure de Design dans les écoles d’art et design du Ministère de la Culture (Beaux Arts de Valenciennes ; ENSAD de Nancy ; ESAD Le Havre…), elle a rejoint en 2021 l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne et l’équipe de recherche ACTE. Ses travaux de recherche sont à la jonction de deux interrogations : la première porte sur la transformation de la question paysagère en celle du milieu, en suivant l’émergence de la question écologique ; la seconde, sur la transformation des processus de projet interscalaires au prisme de l’expérimentation. Depuis 2022, elle propose, avec Fiona Meadows, un cycle intitulé La ville au prisme des genres à la Cité de l’architecture, à Paris, où elle sera aussi, en 2025, co-commissaire de la manifestation de microarchitecture MINIMAOUSSE 10.
Publications :
A. Tufano, Vers un design des milieux. Métamorphoses contemporaines des projets et leurs territoires. Hermann, Paris, 2024.
A. Tufano, Dossier de présentation de Minimaousse 10, 14/03/2024 : https://www.citedelarchitecture.fr/fr/minimaousse/article/supercabane
(avec M. Deni et P.M. Riccio) A. Tufano , Le Design dans la Cité. Nouvelles manières d’appréhender la conception. Presses des Mines/Transvalor, Paris, 2022.A. Tufano, « Le Countryside de Rem Koolhaas, à la conquête d’un ignored realm», Revue Design Arts Medias, 06/2021, URL: https://journal.dampress.org/reviews/le-countryside-de-rem-koolhaas-a-la-conquete-d%27un-ignored-realmA. Tufano, « Le Countryside de Rem Koolhaas, à la conquête d’un ignored realm (suite et fin) », Revue Design Arts Medias, 07/2021, URL: https://journal.dampress.org/reviews/le-countryside-de-rem-koolhaas-a-la-conquete-dun-ignored-realm-suite-et-fin
Muriel Molinier
Universal design au musée : penser l’inclusion et la médiation pour un public universel
Invitée par Brigitte Auziol
La conférence aura lieu le vendredi 27 septembre 2024, de 11h à 11h45, dans la salle H114 du site Hoche de l’Université de Nîmes et pourra également être suivie en distanciel par ce lien :
Résumé
Ancrés dans une approche infocommunicationnelle de la conception universelle, ou Universal Design, nous présenterons nos travaux autour de l’inclusion et de la médiation au musée, issus d’une part de notre thèse (intitulée « La voie de l’inclusion par la médiation au musée des beaux-arts : des publics fragilisés au public universel », soutenue en 2019), et d’autre part de nos pistes de réflexion actuelles autour de la transposition de la conception universelle sur les cartels de musée. Dans notre recherche, nous appréhendons le musée comme lieu privilégié d’inclusion pour les publics fragilisés par des problématiques médicales et/ou sociales. Partant du terrain (entretiens compréhensifs, corpus de dispositifs de médiation), nous analyserons les médiations humaine et technique, tout en proposant des pistes de réflexion concrètes pour questionner : d’une part, l’émergence d’un nouvel acteur muséo-social (le « remédiateur ») hybridant les pratiques de co-construction musée-santé ; d’autre part, les conséquences de cette quête d’inclusion, nous amenant à considérer au quotidien les besoins de tous les publics, devenant alors « public universel ».
Bio
Depuis septembre 2024, Muriel Molinier est Maîtresse de conférences en Sciences de l’Information et de la Communication à l’Université Versailles St-Quentin / Paris-Saclay, et co-responsable du master Événementiel, médiation des arts et des sciences (EMAS). Elle est également membre du laboratoire CHCSC (Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines), et chercheuse associée au GRHAPES (Groupe de recherche sur le handicap, l’accessibilité, les pratiques éducatives et scolaires). Elle a récemment co-dirigé un numéro de la revue canadienne Muséologies consacrée à « La participation inclusive, au musée et au‑delà ». Éducatrice spécialisée de formation, elle reste connectée au travail social notamment en participant à des comités éditoriaux : pour la revue le Sociographe, ainsi que pour les « Dossiers Éducatifs pour Lutter contre les Inégalités et l’Exclusion (DÉLIÉ) » dans Yakamedia la médiathèque éduc’active des CEMÉA (Centres d’Entraînement aux Méthodes d’Éducation Active).
18 octobre 2024 : Invitée Clémence Seurat
Pratiques de l’enquête : du terrain à la publication
Invitée par Lucile Haute
La conférence aura lieu le vendredi 18 octobre 2024, de 14h à 16h, dans la salle H111 du site Hoche de l’Université de Nîmes
Résumé
La pratique de l’enquête traverse aujourd’hui la société, de la recherche aux arts, du journalisme à l’activisme, de la pédagogie à la création. Elle est un outil politique et une méthode formelle pour appréhender un monde de plus en plus complexe et incertain. À l’école et à l’université, l’enquête est porteuse d’expérimentations qui développent l’esprit critique, inspirent la joie d’apprendre ensemble et valorisent les savoirs en train de se faire. Menée par des citoyen·nes, des artistes ou des activistes, elle devient un levier d’empowerment pour s’emparer de problèmes qui les concernent. De son terrain à sa mise forme, l’enquête fait circuler d’autres récits du monde d’aujourd’hui.
La présentation sera suivie d’un atelier à partir de la collection manuels des éditions 369.
Bio
Clémence Seurat est éditrice, programmatrice artistique et chercheuse associée du médialab de Sciences Po. Elle explore les champs de l’écologie politique et de la techno-critique. En 2017, elle fonde 369 éditions avec Jérôme Delormas et Fanette Mellier. Diplômée du programme d’expérimentation en art et politique Speap, elle est membre du collectif artistique COYOTE. Elle a co-dirigé Controverses mode d’emploi (Presses de Sciences Po, 2021) et vient de publier Le champ des possibles. Une enquête collective à Sevran (369 éditions, 2023) avec Robin de Mourat et Thomas Tari. Elle enseigne à Sciences Po, intervient en écoles d’art et donne régulièrement des conférences.
http://clemenceseurat.com/ — https://www.369editions.com/
22 novembre 2024 : Invité Afonso de Matos
Who Can Afford to Be Critical? An emotional re-reading of the design zeitgeist, 2 years after
Invitée par Azza Rajhi et Manon Ménard
La conférence aura lieu le vendredi 22 novembre 2024, de 14h à 16h, dans la salle H121 du site Hoche de l’Université de Nîmes et pourra également être suivie en distanciel par ce lien :
https://teams.microsoft.com/l/meetup-join/19%3a9a9e40d5d0f641e9901cf4a6501168bd%40thread.tacv2/1727447328176?context=%7b%22Tid%22%3a%220eeb341f-9128-4230-9bdc-da76f8a3def0%22%2c%22Oid%22%3a%2289806160-8dd6-4297-97e6-10977a93d816%22%7d
Résumé
I published ‘Who Can Afford To Be Critical?’ in 2020, upon the completion of a 2-year MA programme in Design Academy Eindhoven, in The Netherlands. Two years have passed, and I would like to expand, revise and comment on some of the key aspects of the book, which may appear invisible but constitute its foundations. I would like to focus on feelings of pessimism, disillusion, guilt, hypocrisy, powerlessness—essentially, the « emotional landscape » (to quote Bjork) that produced the book. I’m interested in how they relate to design discourse, in how they construct its mirror image and in acknowledging the idea that there are sentiments organizing the ways we pursue and engage in design research and practice. I’m also interested in a political reading of such sentiments, making possible connections between them and issues of class, sexuality and gender. A situated, standpoint theory-informed stance will be taken in this lecture, where I will aim to speak through my personal, individual vulnerabilities, which might (or might not!) help us construct a broader collective picture of what is happening in design discourse, in art and in culture.
FR:
J’ai publié « Who Can Afford To Be Critical ? » en 2020, à l’issue d’un programme de maîtrise de deux ans à la Design Academy Eindhoven, aux Pays-Bas. Deux années se sont écoulées et j’aimerais développer, réviser et commenter certains des aspects clés du livre, qui peuvent sembler invisibles mais qui en constituent les fondements. J’aimerais me concentrer sur les sentiments de pessimisme, de désillusion, de culpabilité, d’hypocrisie, d’impuissance – essentiellement, le « paysage émotionnel » (pour citer Bjork) qui a produit le livre. Je m’intéresse à la façon dont ils se rapportent au discours sur le design, à la façon dont ils construisent son image miroir et à la reconnaissance de l’idée qu’il existe des sentiments qui organisent la façon dont nous poursuivons et nous engageons dans la recherche et la pratique en matière de design. Je m’intéresse également à une lecture politique de ces sentiments, en établissant des liens possibles entre eux et les questions de classe, de sexualité et de genre. Dans cette conférence, j’adopterai une position située, fondée sur la théorie du point de vue, et je m’efforcerai de parler de mes vulnérabilités personnelles et individuelles, qui pourraient (ou non !) nous aider à construire une image collective plus large de ce qui se passe dans le discours sur le design, dans l’art et dans la culture…..
Bio
Afonso de Matos (Portalegre, 1998) works in graphic design and holds a BA in Communication Design from the Faculty of Fine Arts of Lisbon, where he also completed a postgraduate course in Sound Art. He also holds an MA in Information Design from the Design Academy Eindhoven, where he investigated the limits of a critical design practice. He has published the results of this research in a book entitled Who Can Afford To Be Critical? by Dutch publisher Set Margins’ in 2022. He has worked independently for sound artists such as 7777の天使, HRNS, JC Leisure, for fashion designer Martim Alvarez, for the labels Warm Winters (Bratislava) and Troublemaker Records (Lisbon). He also works as Multa, a design collective founded with Inês Pinheiro and Vítor Serra, Together they have worked for clients such as artists Salomé Lamas and Andreia Santana, curator Marta Espiridião, the 00:NEKYIA collective, the ID_nolimits festival, UMBIGO magazine, the National Conservatory Dance School, Pedra Dura — Algarve Dance Festival and Colectivo Casa Amarela. He is also part of the sound experimentation collective Teia. In November 2022 he joined the Rua das Gaivotas 6 / Teatro Praga team as communications coordinator. In September 2023, he started to teach at the Faculty of Fine Arts of Lisbon, tutoring 3rd years in project and editorial design classes.
FR:
Afonso de Matos (Portalegre, 1998) travaille dans le design graphique et est titulaire d’une licence en design de communication de la Faculté des beaux-arts de Lisbonne, où il a également suivi un cours de troisième cycle en art sonore. Il est également titulaire d’une maîtrise en design de l’information de la Design Academy Eindhoven, où il a étudié les limites d’une pratique critique du design. Il a publié les résultats de cette recherche dans un livre intitulé Who Can Afford To Be Critical ? chez l’éditeur néerlandais Set Margins’ en 2022. Il a travaillé de manière indépendante pour des artistes sonores tels que 7777の天使, HRNS, JC Leisure, pour le designer de mode Martim Alvarez, pour les labels Warm Winters (Bratislava) et Troublemaker Records (Lisbonne). Il travaille également pour Multa, un collectif de design fondé avec Inês Pinheiro et Vítor Serra. Ensemble, ils ont travaillé pour des clients tels que les artistes Salomé Lamas et Andreia Santana, la commissaire d’exposition Marta Espiridião, le collectif 00:NEKYIA, le festival ID_nolimits, le magazine UMBIGO, l’École nationale de danse, Pedra Dura – Festival de danse de l’Algarve et le Colectivo Casa Amarela. Il fait également partie du collectif d’expérimentation sonore Teia. En novembre 2022, il rejoint l’équipe de la Rua das Gaivotas 6 / Teatro Praga en tant que coordinateur des communications. En septembre 2023, il commence à enseigner à la Faculté des Beaux-Arts de Lisbonne, en tant que tuteur des 3e années dans les classes de design de projet et de design éditorial.
6 décembre 2024 : Invitées Stacie Petruzzellis et Delphine Grancher
La conférence aura lieu le vendredi 6 décembre 2024, de 14h30 à 16h30, dans la salle H121 du site Hoche de l’Université de Nîmes et pourra également être suivie en distanciel par ce lien :
https://teams.microsoft.com/l/meetup-join/19%3a9a9e40d5d0f641e9901cf4a6501168bd%40thread.tacv2/1727447217650?context=%7b%22Tid%22%3a%220eeb341f-9128-4230-9bdc-da76f8a3def0%22%2c%22Oid%22%3a%2289806160-8dd6-4297-97e6-10977a93d816%22%7d
Stacie Petruzzellis
Le jeu vidéo, de la fracture à la rencontre
Invitée par Michela Deni
Résumé :
Si dans la sphère familiale les jeux vidéo sont souvent perçus comme des objets de fracture entre enfants et parents, nous souhaitons montrer de quelle manière ceux-ci peuvent devenir des espaces de rencontre offrant des modalités d’être ensemble. En nous appuyant sur des entretiens et des observations, nous avons en effet pu identifier des pratiques vidéoludiques plurielles (telles que les pratiques spectatorielles, langagières, transmissives, structurantes, dialogiques et contractuelles) dans lesquelles le jeu peut apparaître comme un médiateur. Ainsi, nous souhaitons, à partir de nos observations, proposer une montée en généralité afin d’explorer les contours de plusieurs formes de médiation qui émergent de ces interactions.
Bio : Stacie Petruzzellis est maîtresse de conférences en Sciences de l’information et de la communication à l’Université de Lorraine et est également rattachée au CREM (UR3476). Ses recherches portent sur les formes, pratiques et dispositifs ludiques et interrogent notamment la manière dont le jeu – en tant que structure fictionnelle et narrative – peut devenir un objet médiateur.
Delphine Grancher
De l’ouragan à Ouragame : le design au coeur de la reconstruction, d’Irma au jeu sérieux
Invitée par Béatrice Gisclard
Résumé:
Ouragame est un jeu sérieux développé dans le cadre d’un projet de recherche sur la reconstruction post-cyclonique aux Antilles. Le jeu propose aux joueurs (collégiens) de reconstruire un territoire fictif dévasté par un cyclone dévastateur. Nous présenterons les choix esthétiques pour répondre aux objectifs d’universalité d’usage du jeu, comment nous avons intégré le rétex scientifique dans la narration graphique et enfin le rôle du débriefing qui s’appuient sur les mécaniques et les éléments de jeux comme guide.
Bio : Delphine Grancher est ingénieur de recherche dans le Laboratoire de Géographie Physique de Thiais (CNRS, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, UPEC). Elle est spécialisée dans les méthodes d’enquête auprès des populations exposées aux risques naturels et industriels. Elle est co-auteur du jeu sérieux Ouragame avec Paul Durand et Brice Anselme http://lgp.cnrs.fr/ouragame
17 janvier 2025 : Invité Alessandro Zinna
7 février 2025 :
14 mars 2025 :
18 avril 2025 :
16 mai 2025 :
20 juin 2025 :