27 septembre 2024

de 14h30 à 16h00 en salle H114 du site Hoche

Intervenants : Amine Touzani et Aymeric Le Gall

Titre : Enjeux, nécessités et conséquences de la médiation

Résumé :
On s’intéressera, dans un premier temps, à la notion d’intervention par le biais de la triade formée par la traduction, la médiation et l’interprétation en s’appuyant, entre autre, sur les travaux de Bruno Latour relatifs à la sociologie de la traduction pour en dégager les enjeux principaux, avant de présenter le cas concret du feu de forêt, en insistant sur les processus psycho-socio-cognitifs en jeu liés à l’attache, la mémoire et la confiance, afin de montrer la nécessité et les conséquences de la médiation en situation de controverse.

 

 

18 octobre 2024 

Intervenant : Jeanne Sintic (11h10 à 12h30, questions comprises)

Titre : Exploration de la recherche en situation d’expérimentation

Ouvrage présenté :
Nicolas-Le Strat, P. (2018). Quand la sociologie entre dans l’action : La recherche en situation d’expérimentation sociale, artistique ou politique (Éd. revue et augmentée).
Éditions du Commun. version Epub. (disponible en ligne : https://pnls.fr/)

Résumé :
Cette présentation s’intéressera à la méthodologie de recherche en situation d’expérimentation développée par le sociologue Pascal Nicolas-Le Strat dans son livre Quand la sociologie entre dans l’action publié 2018. Nous étudierons à la fois les éléments constitutifs de cette méthodologie et l’intérêt qu’elle peut présenter pour la recherche en design ainsi que les limites et compléments qui peuvent lui être apportés.

 

22 novembre 2024 

Intervenant : Lara Mariton (11h10 à 12h30, questions comprises)

Titre : Une écologie des relations : rendre compte des relations de l’être humain à son environnement à considérer dans la prise de décision en R&D.

Résumé :
Dans le contexte de sociétés en polycrise nous nous intéresserons d’abord à la nécessité d’accompagner la décision en R&D par les valeurs sociétales. Dans un second temps nous étudierons les quatre modes de rapport au monde le totémisme, l’animisme, le naturalisme et l’analogisme définis par Descola ceci par leur mise en regard avec le contexte de sociétés en polycrise. Notamment, à partir de la critique de Descola de ce qu’il appelle « l’ontologie naturaliste », autrement dit notre point aveugle au sens de Scharmer O. (2018), qui est la vision du monde qui caractérise notre rationalisme scientifique occidental. Nous exposerons enfin en quoi l’ouvrage une écologie des relations peut orienter l’analyse des interactions entre la R&D et la société, afin de rendre compte des relations de l’être humain à son environnement à considérer dans la prise de décision en R&D.

 

6 décembre 2024  

Intervenant.es : Amine Touzani et Service recherche  (10h à 12h30, questions comprises)

Titre : Design, jeu et médiation (présentations, échanges, expositions)

Résumé :
Présentations et échanges autour de différents jeux et outils de médiation puis exposition, échanges, consultations et manipulation libre des projets.

10 h Yannick Martiquet : présentation des principes de conception et de mécanique des jeux Consult’Apsyon et Les Chroniques Des Chromies du service de culture scientifique de l’Université de Nîmes, réalisés spécialement pour faire la médiation des thématiques de recherche des laboratoires APSY et CHROME.

10 h 30 Amine Touzani : présentation d’un jeu de médiation sur le microbiote intestinal conçu (en collaboration avec Patrizia Giannoni et Sylvia Campagna, deux biologistes) et testé à l’occasion de la journée professionnelle Voyage Microscopique auprès d’un public de médiathécaire puis repensé et amélioré pour le grand public.

10 h 55 Brigitte Auziol : présentation du jeu Biomimétisme et pédagogie du design en contexte d’anthropocène. Il a été élaboré avec les étudiants du master MEEF et testé à la fête de la science il y a 2 ans. Il mobilise l’archétype de la cabane pour faire comprendre les outils et méthodes mobilisés par le design face aux urgences climatiques.

11 h 20 Lucile Haute : présentation de plusieurs jeux sérieux comme projets de référence et inspirations. L’objet de la séance serait aussi de réaliser une typologie de ces jeux de cartes, notamment en terme de mécanique de jeu (jeu classique – de type 7 familles, mémo, tarot… – mécanique de jeu adaptée ou inventée).

Le corpus qui sera présenté comptera notamment :

Sustainable Design Cards (Design School Holding, 2017)
https://www.lenslab.polimi.it/sustainable-design-cards/
https://sustainabledesigncards.dk/

POST GROWTH TOOLKIT du collectif Disnovation.org
https://disnovation.org/pgtk_game.php

Library Beyond the Book Card Deck (metaLAB Harvard, 2014)
http://www.printedmatter.org/catalog/57244

Women of Science Tarot (MIT, 2020)
https://mitpress.mit.edu/9780262539937/women-of-science-tarot/

Ainsi que quelques jeux réalisés par des L3 lors de projets de diplômes.

11 h 50 Échanges et exposition des projets pour libre consultation et manipulation

 

17 janvier 2025 

½ journée des doctorants : de 9h à 12h

 

 

7 février 2025 

Intervenant : Vivien Roussel (11h à 12h30, questions comprises)

Titre : Design et matérialité : Vers une convergence des pratiques en design et biodesign

Résumé :
À partir du livre Design, Gestaltung, Formatività, ce séminaire propose d’interroger le rapport à la matérialité dans le design et, plus précisément, dans le biodesign, afin de tisser des ponts entre des concepts et pratiques qui, bien que souvent étudiés de manière isolée, partagent des approches similaires. Nous explorerons les notions de gestalt et de formativité, qui révèlent une dynamique entre le designer et la matière, chaque élément influençant l’autre de manière réciproque. Ce cadre permettra aussi d’analyser si ces diYérentes pratiques (design industriel, biodesign, design interactif, etc.) reposent sur des principes convergents, même lorsqu’elles sont perçues comme distinctes. Enfin, nous nous demanderons si ces formes de design ne possèdent pas une vision partagée, notamment dans leur rapport éthique à la matérialité et à la durabilité, suggérant une approche plus unifiée du design.

 

14 mars 2025 

Intervenant : Julie Calmettes (11h10 à 12h30, questions comprises)

Titre : La correspondance : une approche du faire au delà du projet

Ouvrage présenté :
Faire, Anthropologie, Archéologie, Art et Architecture. Tim Ingold, 2017

Résumé :
Tim Ingold propose dans cet ouvrage une remise en cause du modèle hylémorphique de la fabrication, qui définit le faire comme l’imposition d’une forme à une matière. Cette approche, à l’origine de la dissociation de la conception [design] et du faire [making], voit l’intentionnalité du projet comme source de tout acte de fabrication. Ingold remet en cause ce modèle en s’appuyant sur les expériences du cours des “4A” (Anthropologie, Archéologie, Art et Architecture) qu’il a mené à Aberdeen pendant plusieurs année, appuyé par la littérature et des exemples issus des quatre domaines. La pratique de ces quatre disciplines sont rassemblées par Ingold pour leur capacité à mobiliser des manières de penser en faisant. Pour Ingold, faire se ramène plutôt à un processus de
croissance, qu’il nomme correspondance. Il considère que celui qui fait [the maker] agit dans un monde de matières actives, et que le faire résulte d’une mise en commun de leurs forces. Ainsi celui qui fait s’insère non pas dans un monde passif mais dans des processus déjà en cours.

 

18 avril 2025 

Intervenant : Sophie La Rocca (11h10 à 12h30, questions comprises)

Ouvrage présenté :
Retour sur la notion de Bissociation introduite par Koestler dans “ le cri d’Archimède, l’art de la découverte et la découverte de l’art”

Résumé :
Comment la notion de bissociation portée par Koestler peut être une matrice conceptuelle pour les questions d’enseignement du processus créatif ?
Il semblerait qu’elle permette de couvrir et de revisiter les notions de pluridisciplinarité par les cadres de référence, de créativité par le spark et de projet par les matrices.
” La bissociation est un état de déséquilibre transitoire, une « instabilité créatrice » (p. 20), la nouveauté apparaissant à travers « l’enclenchement soudain de deux matrices intellectuelles ou techniques antérieurement étrangères l’une à l’autre » (p. 111). »

 

16 mai 2025 

Journée des membres associés (15 et 16 mai)

 

 

20 juin 2025 

Intervenant : Aïnhoa Nicolas (11h à 12h30, questions comprises)

Titre : La membrane, une notion à la fois organique et murale

Notion présentée :
Notion de « membrane »

Résumé :
Vulnérable et siliceuse la paroi qui renferme un espace – que l’on nomme communément mur – peut être pensée comme une membrane protectrice, frontière poreuse entre deux milieux.
Le présupposé acté ici est que le contexte climatique et social actuel pousse à nouveau l’être humain à faire face à sa vulnérabilité (dérèglement thermique, guerre, épidémies, catastrophes naturelles, etc…) qui, selon des penseurs comme Philippe Rahm a été oubliée pendant l’industrialisation, amenant vers l’hypothèse suivante : l’architecture existe pour que l’on ait moins froid, moins chaud, pour se mettre à l’ombre, et à l’abri des vents. Si l’architecture est devenue une « construction sociale » comme le rappelle Rahm, faite de signes ou de symboles culturels, ces derniers peuvent s’engager dans les questions du vivant, de l’organique.
Il s’agirait alors de considérer le mur comme une membrane architecturale participant d’une construction physiologique qui protège l’être humain des excès climatiques.

 

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